New Rose, Borealis, La Loco, Pixies, L’Haçienda, Paris, Les Inrocks, Ibiza, 2 Many DJs, Le Batofar…
Magasin New Rose, Paris (1984…)
Magasin de disque (et Label) à Paris dans les années 80 et 90 qui expédiait des disques dans toute la France…même sur la Côte d’Azur !
C’est grâce à eux que j’ai pu me connecter à l’indie-rock : New-Order, Smiths, Jesus & Mary Chain, Echo & The Bunnymen, Woodentops…
https://gonzai.com/born-bad-vs-new-rose-rencontre-au-sommet/
Les compilations des Inrockuptibles (1988…)
C’est grâce aux pages chroniques de disques du magazine Best (signées notamment par Francis Dordor) que j’ai pu découvrir « Substance 1987 » de New Order, « Strangeways, Here We Come » des Smiths ou encore « Darklands » de Jesus and Mary Chain…commandés quasi immédiatement chez New Rose Paris grâce aux fameux catalogues / bons de commande insérés dans les pages de Best…imparable !
Mais, il faut bien le reconnaître, c’est grâce aux Inrocks et à leurs CD compilations que j’ai découvert une autre histoire du rock, parallèle, celle de l’Indie-Rock…et là j’ai fait la connaissance de Pixies, Mudhoney, House of Love, Nick Cave and The Bad Seeds, The Woodentops, Julian Cope, That Petrol Emotion, The Go-Betweens, XTC, James, It’s Immaterial, The Feelies, My Bloody Valentine, Happy Mondays, The Stone Roses… !!!
Comme ça, en 3 compilations « Un automne 88« , « Un printemps 89 » et « Un printemps 90« , j’ai basculé dans ce « Teenage Fan Club » très fermé.
J’ai aussi découvert les héros de la bande de potes fondateurs des Inrocks : Léonard Cohen, David Bowie, Iggy Pop, Lou Reed, Serge Gainsbourg pour la musique, Leos Carax, Maurice Pialat, Spike Lee, Jim Jarmush, Wim Wenders, John Cassavetes pour le cinéma, Philippe Djian, Brett Easton Ellis, James Ellroy pour la littérature, au travers d’interviews menées de main de maître sur parfois 30 pages : des moments d’intimité passionnants partagés avec ces artistes majeurs.
Et bien sûr j’ai adoré leur art de la chronique de disque, héritée directement de Lester Bangs, auquel ils rendent hommage et payent leur tribut :
« De tous les rock-critics, Lester Bangs fut le plus doué et le plus foutraque. Un mélange détonant de mauvaise foi et de lucidité perçante, porté par l’écriture la plus flamboyante, inventive et hilarante de toute l’Amérique mondiale. »
Les Inrockuptibles
Cet art de la critique rock complètement subjective et enflammée a parfois pu nous faire passer des nanards pour des chefs-d’oeuvre (souvent oui assez souvent !) ou bien l’inverse (« Homework » de Daft Punk).
DJ Dave Haslam et James – live à la Locomotive, Paris – 22/02/1990
Notre charmante amie parisienne Cécile – que nous avions rencontré en vacances à Boulouris – nous avait offert une super tournée des boîtes parisiennes à nous petits Varois à peine majeurs : le Rex, le Boy avec Lolo Garnier aux platines…J’avais ensuite insisté pour traîner tout ce petit monde à Pigalle à la Locomotive où se déroulaient les soirées « Haçienda » (merci les Inrocks pour la connexion).
Nous n’avions pas d’invitation mais j’avais tellement envie de rentrer que, en désespoir de cause, j’ai été tchatcher un gars qui était planté devant la boîte et qui a fini par me filer une invit pour chacun d’entre nous…incroyable ! Qui était-il : physio, organisateur, journaliste des Inrocks ? Je ne sais pas, mais je tiens encore chaleureusement à le remercier !
On entre et là plusieurs chocs :
1/ la taille gigantesque de la boîte sur 3 niveaux 3 salles, 3 ambiances
2/ la salle principale chauffée à l’indie-rock-groovey par Dave Haslam, l’un des DJs de la mythique boîte de Manchester l’Haçienda
3/ le groupe James débarque sur scène (et ce n’était pas inscrit sur le flyer de la soirée…!)
4/ la fin de soirée au sous-sol (niveau -1) de la Loco sur un dance floor funky soul vraiment torride
*** Retour à la réalité (et en RER) à Noisy-le-Grand où nous étions hébergés ***
http://www.davehaslam.com/22021990-la-locomotive-paris-supporting-james
Pixies live au Summum, Grenoble – 21/09/1990
Un souvenir extraordinaire : 17h00, nous venons à peine d’arriver sur le parking encore désert du Summum de Grenoble après 5h de route en Super5 Five et sur qui tombons-nous ? Kim Deal, Joey Santiago et David lovering, soit le groupe Pixies quasiment au complet, en train de s’amuser comme des gamins en se filmant au caméscope.
Bonne intro à ce concert magistral pour la tournée de l’album « Bossanova » !!!
J’ai retrouvé le reportage de France 3 Grenoble sur ce concert (ici : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/grc9009208137/les-pixies-au-summum-de-grenoble) je ne sais plus trop comment mais c’est un précieux souvenir (ainsi que les photos que nous avons prises avec les membres du groupe, ci-dessous Kim Deal).
Pixies « On the road » – Docu
Filmé à l’arrache (certainement avec le même caméscope pourri qu’ils avaient à Grenoble), en V.O non sous-titrée (on comprend vraiment pas grand chose), mais, nevermind, on est en tournée avec les Pixies et presque « in bed with Kim Deal » – dont nous étions tous un peu amoureux.
Borealis 1998
Un rave-festival avec une affiche à peine croyable – Daft Punk, Laurent Garnier, Jeff Mills…et pour finir Sven Vath qui mixe au lever du soleil montpelliérain.
Oui nous avions été bien inspirés d’avoir pris nos places ! Oui, c’était ce festival où tu étais avec nous Nad ! Oui on avait fait la before chez le père de Philou à Lattes qui nous avait mis la misère au pastis et avait porté haut les couleurs de cette ville qui porte si bien son nom ! Oui il y avait Lucky qui avait fait un blocage – justifié – sur Jeff Mills en train de mixer sur 3 ou 4 platines vinyles avec sa grace et son élégance de Petit Prince de la techno tout en balançant banger sur banger ! Oui Nat le live machines de Daft Punk était pourri et j’avoue même avoir douté un moment qu’ils puissent être le futur de la musique électronique ! ETC
Paris !
Malgré son sale caractère et ses mauvaises manières, une ville très attachante, inspirante, palpitante – N’est-ce pas Mr Helmut Newton ?
Vu son exposition « Rétrospective » au Grand Palais en 2012 : superbe !
Cette photo intitulée « Bergström au dessus de Paris » a été prise par Helmut NEWTON à Paris en 1976, le modèle est Gunilla Bergström.
J’aime le décalage entre l’intimité de cette chambre en compagnie de cette beauté, la chaleur, la volupté que l’on ressent VS la froideur, l’agressivité, l’hyperactivité un peu vaine du petit matin parisien. Et par dessus tout cela…le doute de la Belle : « Suis-je vraiment belle ? Suis-je assez désirable ? » – (What’s the story) Morning Glory?
J’ai fantasmé cette vie parisienne, ses sommets et son spleen, rentrer au petit matin sous la bruine — bredouille, bien accompagné ou le coeur brisé — merci à toutes celles qui m’ont permis de réaliser ce rêve !
« Maybe I don’t really want to know
Peut-être que je n’ai pas envie de savoir
How your garden grows
Comment ton jardin pousse
I just want to fly
Je veux simplement planer.
Lately did you ever feel the pain
Récemment, n’as-tu jamais ressenti la douleur
In the morning rain
Dans la pluie matinale
As it soaks it to the bone
Quand elle te trempe jusqu’à l’os ? «
OASIS « Maybe », extrait du 1er album « Definitely Maybe »
2 Many DJ’s – As heard on Radio Soulwax pt. 2 (2003)
Ce mix album fût une vraie claque – démonstration de style et de classe pour mélanger la musique électro et le rock dans une ambiance ultra-festive et avec humour, à la Belge !
La version vidéo avec les pochettes d’album animées comme dans leur show « Under the covers » (voir plus bas) est une merveille et permet en même temps de mieux capter et apprécier les transitions entre les tracks…! Top !
Fact 51 – l’Haçienda / « 24 hour party people » – le film (2003)
La création de l’Haçienda, Fact 51, comme le nommèrent les boss du label Factory qui avaient l’habitude de numéroter toutes les sorties du label (FACT 10 JOY DIVISION Unknown Pleasures), les événements importants et diverses autres choses ou êtres (le chat de l’Hacienda avait le code Fact 191 https://factoryrecords.org/cerysmatic/fac191.php), fût un acte essentiel pour l’évolution de la club culture en Angleterre et au-delà.
Une bonne partie des revenus des ventes des disques de New Order alimentèrent le gouffre financier qu’était ce club mais il est rentré dans l’histoire de la musique et de la pop-culture.
Il a permis l’émergence d’une scène de nouveaux groupes et artistes post-punk (Joy Division, New Order, A Certain Ratio, Cabaret Voltaire…), a induit la création du son « Madchester » mélange de pop-rock et d’acid-house (Happy Mondays, Stone Roses, Charlatans, James, 808 State…) et préfigure en quelque sorte les tiers-lieux que l’on voit maintenant apparaître au 21ème siècle => Plus qu’un simple club, il s’agissait d’un véritable lieux de rencontre, de vie et d’accueil, un « shelter », ouvert à tous – y compris aux freaks, aux étudiants et aux chômeurs – tous les jours.
Le film « 24 hour party people » retrace la création, la vie et la mort de ce club utopique, de son principal créateur Tony Wilson et de toute la bande de Factory Records. Essentiel !
The Woodentops – live à la Flèche d’Or, Paris – 18/09/2006
J’ai connu et aimé ce groupe dès la fin des années 80, j’ai adoré « Giant » leur 1er album, l’un des seuls disques que j’ai encore en vinyl.
J’ai depuis appris qu’ils sont adulés par les fans de « balearic-beat », le son originel de l’Ibiza des 80’s mélangeant indie-rock, acid-house et « world music » – tout s’explique !
J’ai informé mon pote JM, fan de la 1ère heure du groupe, de ce concert de reformation à Paris. Il a littéralement harcelé l’organisateur en lui téléphonant tous les jours jusqu’à ce qu’il nous file des invitations pour ce concert à guichet fermé…Merci JM pour ta pugnacité et ton pouvoir de persuasion (quasiment de coercition) qui a encore frappé.
Ce soir-là, la magie a opéré – le groupe est vraiment électrisant avec son acid-folk-punk-rock très très mélodique dont eux-seuls détiennent la formule. Forever young!
The Sound of Belgium – Docu
Oui, parce que la Belgique est vraiment créative et festive, parce que les ancêtres des DJ sont les « cartons-jockeys » qui chargeaient les partitions des chansons dans des orgues mécaniques qui simulaient un orchestre complet pour faire danser les gens dans les années 50 dans les magic-mirrors, parce que leurs discothèques…:
…l’Ancienne Belgique avec le DJ Fat Ronny qui a été l’un des premiers à mélanger Pop, Rock, New-wave, Post-Punk et a créé le New-Beat ! https://open.spotify.com/playlist/0S1MitBoCsBJGsPCkyhdXo?si=20ec2ab2dcac4698
…le Mirano Continental avec le mythique et mystérieux DJ Jean-Claude Maury qui selon DJ Alfredo lui-même l’a grandement influencé en créant un merveilleux melting-pot de musiques qui préfigure le balearic-beat : https://open.spotify.com/playlist/6M5DeoIIIWfgtrtkilum0B?si=e9c705ffd162476f
On trouve très peu d’info au sujet de JC Maury – français originaire de Marseille – pourtant un personnage important de l’histoire du DJing qui aurait, selon certaines sources https://www.discogs.com/fr/artist/625330-Jean-Claude-Maury, créé lui-même le balearic-beat in situ à Ibiza, à la fin des années 60 …La création de ce courant musical a quand même dû prendre une vingtaine d’années car certains styles de musique, ingrédients de base du balearic-beat, n’étaient pas encore nés fin 60…et il n’a pas dû en être le seul artisan… Mais bon, big respect à JC Maury !
Etienne de Crécy – Beats ‘n’ Cubes (2007)
Au début du show on se dit « ouais bon ok, c’est une petite mise en scène pour mettre en valeur l’artiste et se démarquer des autres ».
Puis les effets deviennent de plus en plus hallucinants et là ça s’enflamme, le public devient véritablement fou !!!
Je crois que de Crécy a été l’un des 1ers à faire un tel show « son et lumière » (merci à 1024 architecture spécialiste des créations « Light and Rhythm ») avec en plus une super acid house jouée live avec son armada de synthés vintage.
Je vu 2 fois Beat’n’Cubes : la 1ère ça a été l’effet de surprise dont je parlais plus haut et la 2ème fois c’était à Nice au Théâtre de Verdure avec mes potes locaux…
Et j’ai pu voir l’effet de surprise dans leurs yeux ébahis et encore une fois la folie provoquée par ce show sur le public, c’était très chaud et … orageux ! Si bien qu’à la minute où s’est terminé le concert – les roadies ont tout juste eu le temps de mettre le cube à l’abri – un déluge de pluie s’est abattu sur nous !!!
Un orage d’une puissance incroyable comme j’en ai rarement vécu ! Et là, spectacle surréaliste : en quête d’un abri immédiat, quelques dizaines de spectateurs du concert – dont nous – se sont réfugiés dans l’immense carrousel de la Promenade des Anglais.
Chacun a choisi son cheval, son carrosse, son avion, son hélicoptère, son Jumbo à grandes oreilles, un final complètement barré à la hauteur du concert.
Balearic Beat
https://boilerroom.tv/balearic-beat/
2 Many DJs – Under the covers
Mix live – certes ultra préparé – avec ces images animées et mixées des pochettes des disques projetées sur écran géant au moment où ils les jouent : l’effet est incendiaire sur le dance floor !
2 Many VJs !!!
Last Night a DJ saved my life – The Book
Le livre de référence sur l’histoire du DJing…
(Réf. du livre : https://www.worldofbooks.com/fr-fr/livres/bill-brewster/last-night-a-dj-saved-my-life-updated/9780755313983?gclid=Cj0KCQjwwNWKBhDAARIsAJ8HkhcK_z95poSMF8rj2OeaSuEu-nNbbCgciAsyIyWSkbXS5OWDjQze99QaAptqEALw_wcB#GOR002075256)
Le début sur les DJs des radios qui sont les pionniers des passeurs de disques et influenceurs musicaux est un peu long et le chapitre sur la Northern Soul ne m’a pas beaucoup parlé car c’est un mouvement strictement anglais et je ne suis pas très fan de ce genre de musique.
A part ça, le reste du livre est passionnant notamment toute la partie new-yorkaise :
- les DJs disco et house :
- Francis Grasso le pionnier du beatmatching (https://www.houseoffrankie.com/francis-grasso-pioneer-beatmatching/)
- Larry Levan le roi des DJ house soulful (https://open.spotify.com/playlist/6FfOzR92xCHeP8eco8LX0u?si=9f0e00264ce841de)
- David Mancuso le selector audiophile (https://open.spotify.com/playlist/2XKejcHlt7PTbdmiN2GWBv?si=b7f3a552c2bf4fed), créateur de fêtes inclusives et familiales dans son Loft
- les DJs Hip-Hop du Bronx : battle de sound-systems et fêtes au coin de la rue (bloc parties)
Et tout le reste…voir ci-dessous la Periodic table of the DJs !
Periodic table of the DJs
Une bonne partie des DJ’s les plus influents de l’Histoire présents dans ce tableau façon « tableau périodique des éléments » – quelques discothèques pionnières aussi.
https://artmisfit.com/wp-content/uploads/2021/11/periodic-table-v5.0.3-2021-main-3.jpg
Ex-TAZ Citizen Ca$h (1987-1994) – découvert dans les années 2010
Passionnant documentaire sur une époque et un drôle de personnage qui a été l’un des moteurs de l’organisation de raves complètement folles à Paris et alentours dont la fameuse soirée au coeur du tunnel de La Défense, à l’époque encore en chantier…!
Avec une belle bande de DJeunes dont Ariel Wizman (DJ), Albert de Paname (DJ), Loïk Dury (programmateur Radio Nova), Manu Casana (Rave Age Records), Patrick Rognant (programmateur Radio-FG), Cyrillotoman (DJ) et Juan Trip (musicien), Bertrand Bonhome (photographe, DJ), Solo (producteur – DJ), Helena Villovitch (écrivain – cinéaste), Patrick Vidal (musicien, DJ), Sal Russo (Directeur BPM records)…
https://www.facebook.com/watch/?v=240101757170182
Joan Baez – How sweet the sound
J’ai découvert sa vie via ce documentaire : sa personnalité, son talent et ses combats font d’elle une artiste très importante dans l’histoire de la musique et des Etats-Unis, pour toujours.
Comme Dylan avec qui elle faisait la paire elle est l’incarnation de la protest singer.
C’est une personne lumineuse et pleine d’énergie positive et d’idéalisme qui a combattu pacifiquement aux côtés de Martin Luther King.
J’adore son interprétation de « Silver Dagger » chanson traditionnelle américaine et elle a dû guider les découvertes musicales de Kurt Cobain qui a repris après elle la poignante ballade de Leadbelly « Where did you sleep last night »… beautiful!
SoulwaXmas 2009
Boiler Room Selections: Pilot
Amnesia Closing Party, Ibiza 1989 (Part One)
Italo Disco Legacy
More
THE HISTORY OF IBIZA IN 100 TRACKS
https://mixmag.net/feature/the-history-of-acid-house-in-100-tracks